Film « Ce n’est pas facile » de Mohamed Koné

Voir le film:

En avril 2024, Guillaume Coron, chercheur indépendant, entre en contact avec Mohamed Koné, migrant ivoirien qui se trouve avec son fils Sayd – âgé alors de 2 ans – dans la ville de Sfax en Tunisie. Dans un climat hostile envers les migrants sous-sahariens, Mohamed et Sayd se voient obligés de déménager dans les oliveraies en périphérie de la ville. Mohamed commence à documenter avec son téléphone portable les conditions de vie bien précaires des plusieurs milliers de personnes migrantes qui se trouvent dans ce camps improvisés. Une compilation de ces images et du témoignage de Mohamed constitue les contenus de ce vidéo. Actuellement Mohamed et Sayd sont à nouveau en Côte d’Ivoire. Après des longs mois de difficultés ils ont décidé d’accepter une aide au retour « volontaire » de l’Organisation Internationale des Migrations. Leur nouvelle reste à construire.

Une cagnotte a été organisée pour les soutenir. Le montant de vos contributions (hors commission de la plateforme) les sera transféré intégralement. Vous pouvez y accéder dans le lien suivant : https://www.onparticipe.fr/c/pasfacile

Série de podcasts documentaires « Jeunes en exil, mineurs en lutte » de Léna Chavanes

Série documentaire sur un collectif de mineurs isolés en recours à Lille réalisée par Léna Chavanes. Ces jeunes ont décidé de créer un collectif pour se faire directement entendre des institutions pour obtenir des places d’hébergements et un meilleur accès à l’école. Une lutte épuisante mais qui paie puisque les jeunes ont obtenu 121 places d’hébergement en 8 mois. 

Chaque épisode suit un angle précis : 

  • Épisode 0 : Introduction
  • Épisode 1 : La création du collectif
  • Épisode 2 : Les modes d’auto-organisation du collectif 
  • Épisode 3 : Immersion dans les différentes luttes pour l’hébergement qui ont été menées depuis 1 an. Pourquoi et comment ont-elles été victorieuses ?

Ce documentaire donne principalement la parole aux jeunes et aux équipes d’Utopia56 pour raconter leurs réalités quotidiennes. Volontairement, les élu·es et les institutions n’ont pas été sollicité·es pour ce projet, car leur visibilité médiatique est déjà grande. L’objectif est de faire entendre la parole des jeunes pour mieux faire connaitre cette situation si méconnue du grand public et de sensibiliser sur les difficultés auxquelles les jeunes font face. 

Voici les liens vers les différentes plateformes d’écoute : SpotifyDeezerYoutubeApple PodcastSoundcloud.

Colloque 40 ans de Migrinter : programme complet, soirée concert et événements grand public

Migrinter fête ses 40 ans les 117, 18 et 19 juin à Poitiers. Ce sera l’occasion de parler ensemble de « Migrations & Transmissions »

Le programme avec l’ensemble des horaires, lieux et personnes intervenantes est disponible pour téléchargement ici : Programme 40 ans

Le programme en version livret avec le descriptif – argumentaire complet du colloque et des différentes ateliers et tables rondes est disponible sur le site sciencesconf.org : https://migrinter40ans.sciencesconf.org/

Une affiche avec les principaux événements d’intérêt grand public est disponible pour téléchargement ici : Affiche grand public

Et on terminera les festivités le 19 juin à partir de 20h avec une soirée concert pour danser (encore) avec HK et en première partie le groupe local Half Cab. Ne tardez pas à réserver vos entrées ici : Tickets HK

JMM nº 9 – Situations et champs des possibles des jeunes et mineurs non accompagnés – un éclairage franco-allemand

JMM nº 9 – 2024Situations et champs des possibles des jeunes et mineurs non accompagnés – un éclairage franco-allemand

Coordonné par Catherine DELCROIX et Gwendolyn GILLIÉRON 

Couverture et illustrations- Patrick BONJOUR

Lire le numéro en entier

Crédits et Table des matières

Dossier –  Situations et champs des possibles des « mineurs non accompagnés » reconnus ou non et des jeunes migrants isolés régularises ou non – un éclairage franco-allemand

Présentation du dossierCatherine DELCROIX et Gwendolyn GILLIÉRON

Deux parcours de jeunes déterminés à réussir scolairement et professionnellement : Ali en Allemagne et Aya en France. Transition vers l’âge adulte – Youssef ABID et Catherine DELCROIX

Ni mineurs ni majeurs : L’incertitude vécue par les jeunes en situation de recours au Centre Bernanos à Strasbourg – 
Gwendolyn GILLIÉRON, Hannes KÄCKMEISTER et Noé POIZAT

L’accueil des Mineurs Non Accompagnés au CIO en France – Marianne VOLLET GLESS

Les MNA en quête d’intégration : entre accompagnement et entraves des autorités institutionnelles 
Omorou BARO, Corine REYNETTE et Eliane EOCK

Learning from student perspectives on the Migreval project: comparative action research on unaccompanied minor refugees in French and German contexts – Anna SCHNITZER

SOUROUR – Un voyage périlleux

LU – Rapport IREDJ 2023 – Laura ODASSO

Atelier d’expression Min’ de Rien, Poitiers, 6/11/2024

En collaboration avec Min’ de Rien, nous avons animé un atelier d’expression sur le thème des droits et son respect en lien avec le 35eme anniversaire de la Convention internationale des Droits de l’Enfant qui aura lieu le 20 novembre 2024. Min’ de Rien est une association qui apporte du soutien aux mineurs et jeunes majeurs qui rencontrent des difficultés eu égard à leur statut d’étranger. Elle naît fin 2016 à Poitiers, suite à plusieurs mois d’activités auprès de jeunes pris en charge par l’Aide sociale à l’Enfance ou exclus de ce dispositif de protection. L’association agit pour favoriser l’obtention de réponses à leurs problèmes et à leurs difficultés en les écoutant, et en les accompagnant auprès des institutions et associations, notamment pour l’accès au logement, à la sécurité, à l’éducation, à la santé, aux loisirs.

Voici les résultats de l’atelier auquel 5 jeunes ont participé assistés par les bénévoles de l’association.

Les Droits à Respecter, réalisé par Habib, Oumar, Petit Bah, Karamba et Idrissa

Droit à la santé – Habib : Je veux le droit à voir le médecin si je suis malade et de pouvoir acheter des médicaments si je n’ai pas des moyens. J’ai le droit d’avoir une assurance maladie. Le droit à la santé c’est aussi le droit d’avoir de la bonne nourriture pour ne pas être malade.

Droit au travail – Idrissa : Le travail est une base de l’économie. Le travail donne un sens et nous permet de se sentir utile à la société. Le travail aide à acquérir un sentiment de fierté, de satisfaction personnelle en vous confirmant que vous pouvez subvenir à vos besoins.

Droit à l’école – Oumar : Tout le monde a le droit d’aller à l’école en France. Le 26 mars 1981 le gouvernement français a décidé de donner le droit d’aller à l’école aux enfants de 3 ans jusqu’au 18 ans. L’école est obligatoire jusqu’aux 16 ans et après les citoyens ont le droit de faire une formation en France. Exemple: si t’es en France, t’as besoin de comprendre le français pour faire les démarches administratives et tu as le droit de travailler ou de t’intégrer en France.

Droit au logement – Karamba : Avoir une maison est important parce que si on n’a pas, on ne peut pas être en sécurité. Quand on est dehors, on voit plein de choses qui ne sont pas bien. C’est les risques de la rue. En hiver on peut aussi avoir des maladies. Grâce à Min’ de Rien, j’ai pu dormir au 115, à l’auberge de jeunesse et même maintenant j’ai une famille qui m’héberge. En semaine je dors à l’internat et le weekend je rentre chez moi dans ma maison.

Droits à la famille et à l’amour- Petit Bah : La famille c’est très important parce que ça pousse à avancer, ça te fait oublier des choses que tu as vecu là-bas, ça te permet d’échapper à l’isolement, ça m’a apportée beaucoup des choses: école, papiers, travail. Avant je n’avais pas d’espoir, c’est grâce à la famille que j’ai eu de l’espoir. Maintenant j’ai confiance en moi, c’est avec ma famille d’accueil que j’ai passé les plus beaux moments de ma vie.

Atelier d’expression à La Douka, Saintes, 1er octobre 2024

La Douka, c’est une cantine participative et un traiteur inclusif qui valorise la diversité culturelle. Créée en août 2021 par Shirley Petit-Duport. elle propose un espace d’expression et de création culinaires aux personnes migrantes, d’origine étrangère ou ultra-marine, afin de faire découvrir leurs savoir-faire et leurs cultures.

Mélano, Muna, Nicolas, Nour et Ferima ont participé à l’atelier encadré par Shirley et Daniel. Nous avons travaillé sur un dessin collectif autour du thème de la cuisine et des saveurs de leurs origines. Ensuite ils et elles ont exprimé ce que le projet de la Douka les apporte dans leur nouvelle vie en France. Leurs paroles sont un hommage à ce projet qui favorise la rencontre des cultures, la mixité et le vivre ensemble.

Poster la Douka complet

Ferima (Côte d’Ivoire) : « La Douka m’a aidé, ça m’a appris beaucoup de choses. Ça m’a donné du courage parce que le début de ma vie en France était difficile, quand j’ai commencé à travailler à La Douka j’ai retrouvé le sourire. Depuis 3 ans que j’avais quitté le pays, ça me manquait la nourriture de chez moi et ici à La Douka j’ai retrouvé les saveurs que j’aime. J’ai fait beaucoup de découvertes: d’autres gens, d’autres cultures, d’autres repas. Je serai toujours heureuse de revenir à La Douka ! »

Nicolas (République centrafricaine) : « La Douka est un endroit où je rencontre des gens de toutes les nationalités, toutes les races, toutes les ethnies. Quand je viens ici j’oublie tous les problèmes au quotidien. J’aime aussi la cuisine et ici je peux apprendre à cuisiner. Pour l’avenir j’aimerais être autonome, ne pas dépendre des autres, mais pour ça j’ai besoin d’avoir les papiers ».

Mélano (Géorgie) : « Bonjour les amis. J’aime chaque jour où je viens ici. Tout le monde est positif. Je suis heureuse d’avoir rencontré Shirley. Quand je viens ici j’oublie toutes les difficultés que j’ai vécu au pays. je ne me lasse pas de cuisiner des plats géorgiens. J’aime de tout mon coeur La Douka et les bénévoles ».

Muna (citoyenne du monde) : J’aime La Douka parce que c’est l’endroit où je ne me sens pas différente et aussi parce que c’est l’endroit idéal pour découvrir les autres cultures à travers de nouveaux plats et de nouvelles personnes. Nous cuisinons ensemble malgré la différence de langues, mais à la Douka on se comprendra.

‘À moi, vivant invisible’ d’Alhouseine Diallo

  • Marie Cosnay et Daniel Senovilla Hernández ont le plaisir de partager le livre d’Alhouseine Diallo « À moi, vivant invisible », illustré par Patrick Bonjour, et publié avec le soutien du laboratoire Migrinter et de l’Observatoire de la Migration de Mineurs.

http://o-m-m.org/wp-content/uploads/2024/09/Alhousine-Diallo-A-moi-vivant-invisible-web.pdf

Format EPUB : https://drive.google.com/file/d/1Zce7vaDwQ-vB_cET516cS-BXYNMTH3eT/view?usp=drive_link

Près de sept ans après son arrivée en Europe, Alhouseine Diallo continue de lutter pour reconstruire une vie digne. Avec un style direct mais aussi une grande précision dans les détails, son écriture est particulièrement révélatrice de la souffrance et de l’exclusion générées par l’application des normes européennes de gestion des migrations contemporaines.

S’agissant d’un livre en libre accès, l’auteur ne perçoit pas de droits d’auteur. Nous invitons donc les lecteurs à faire un don pour le soutenir. Le montant total (hormis la commission de la plateforme) sera collecté par l’auteur.

https://www.onparticipe.fr/c/7b6E1qmghttps://www.onparticipe.fr/c/7b6E1qmg

Le livre est aussi disponible en format EPUB sur demande

En vous souhaitant une bonne lecture !

 

« Yo, persona invisible » de Alhouseine Diallo

Marie Cosnay y Daniel Senovilla Hernández tienen el placer de compartir el libro de Alhouseine Diallo « Yo, persona invisible », editado gracias al apoyo financiero del Observatorio de la Migración de Menores y del centro de investigación Migrinter (CNRS- Universidad de Poitiers).

http://o-m-m.org/wp-content/uploads/2024/09/Alhousine-Diallo-Yo-ser-humano-invisible-web.pdf

Version EPUB : https://drive.google.com/file/d/1dMYx9alDVv-yRM4k6fGoTeivmVkgOWYo/view?usp=sharing

Después de casi 7 años desde su llegada a Europa, Alhouseine Diallo continúa luchando para poder reconstruir una vida digna. Con un estilo crudo pero al mismo tiempo con gran precisión de detalles, su escritura es particularmente reveladora del sufrimiento y exclusión que genera la aplicación de las normas europeas de gestión de las migraciones contemporáneas.

Al tratarse de un libro en acceso libre, el autor no percibe derechos. Nos permitimos por tanto sugerir a los lectores y lectoras que lo deseen de realizar un donativo para apoyar su creación. El importe íntegro (aparte de la comisión de la plataforma) será percibido por el autor.

https://gofund.me/7da89c3a

Esperamos que disfruten de la lectura !

Série de Podcasts-« Je suis Migrant-e »

https://www.instagram.com/jesuismigrant.podcast

Je suis migrant·e est une série documentaire indépendante qui aborde la question de la migration à travers des récits de vie. Migrant·e, réfugié·e, exilé·e, déplacé·e… qui sont ces invisibles ? A l’heure où les politiques migratoires se font à coups de chiffres, ce podcast leur rend la parole.

Trois épisodes ont été diffusés:

Je suis aussi Mounirhttps://podcast.ausha.co/je-suis-migrant/je-suis-aussi-mounir

Du haut de ses 24 ans, Mounir a déjà vécu plus d’une vie : l’arrachement à sa vie familiale en Guinée, la « route de la mort » à travers la Libye pour rejoindre l’Europe puis la lente bataille avec l’administration française. En se retournant sur son parcours, il nous livre sans fard ni hésitation ses plus grandes douleurs mais aussi ses plus belles découvertes.

Mineurs non accompagnés- Accueillir ces enfants isoléshttps://podcast.ausha.co/je-suis-migrant/je-suis-aussi-aboubacar

Aboubacar est un jeune mineur isolé, sans aucun parent ni connaissance en France. Par son état civil, son pays d’origine et ses aspirations, il est en quelque sorte représentatif des mineurs non accompagnés (ou MNA) en France. Mais son histoire a ceci de singulier qu’il n’a pas choisi de quitter son pays…

Un récit commenté par Noémie Paté, Maître de conférences en sociologie.

La charité blanche : je t’aide moi non plushttps://podcast.ausha.co/je-suis-migrant/la-charite-blanche-je-t-aide-moi-non-plus

Habib a fui le Soudan suite à son engagement politique contre un état autoritaire. Il a connu comme tant d’autres la violence de la Libye, des campements de la Jungle de Calais ou ceux de la Chapelle à Paris.

Mais il a aussi vécu la violence qui s’insinue parfois dans la relation aidant-aidé…

Un récit commenté par Léo Manac’h, Doctorant en anthropologie et Frédéric Ballière, Sociologue et Chargé d’études à l’APRADIS, Chercheur associé au CURAPP-ESS (UMR 7319) et à l’Institut Convergence Migrations.

Participation émission France24 sur les migrants de retour en Côte d’Ivoire

L’OMM a été invité par France24 à la discussion qui a suivi la projection du film « Les Maudits », réalisé par Yassin Ciyow, et qui décrit le rejet qui doivent endurer des migrants retournés en Côté d’Ivoire suite à l’échec de leur aventure migratoire.

Présentation du film: Des dizaines de milliers de personnes, qualifiées de « retournés » par l’OIM et de « maudits » par la société ivoirienne, errent dans les rues d’Abidjan et d’autres grandes villes de la Côte d’Ivoire. Ayant fui leur pays dans l’espoir d’une vie meilleure en Europe, ces anciens migrants sont désormais confrontés à la réalité brutale de leur retour, marquée par la honte, l’échec et la détresse financière. Yassin Ciyow et Guillaume Collanges sont allés à leur rencontre.

Lors de la discussion, nous avons pu évoquer les résultats de notre travail dans le cadre du projet Messages sur l’Expérience Migratoire- MEM que nous menons en collaboration avec Denis Mvogo et l’association Across the World basé à Abidjan et dans lequel ont participé Syriane Guérineau et Berenger Tabayard Guei, diplômés du Master Migrations Internationales de l’Université de Poitiers.