Atelier d’expression Min’ de Rien, Poitiers, 6/11/2024

En collaboration avec Min’ de Rien, nous avons animé un atelier d’expression sur le thème des droits et son respect en lien avec le 35eme anniversaire de la Convention internationale des Droits de l’Enfant qui aura lieu le 20 novembre 2024. Min’ de Rien est une association qui apporte du soutien aux mineurs et jeunes majeurs qui rencontrent des difficultés eu égard à leur statut d’étranger. Elle naît fin 2016 à Poitiers, suite à plusieurs mois d’activités auprès de jeunes pris en charge par l’Aide sociale à l’Enfance ou exclus de ce dispositif de protection. L’association agit pour favoriser l’obtention de réponses à leurs problèmes et à leurs difficultés en les écoutant, et en les accompagnant auprès des institutions et associations, notamment pour l’accès au logement, à la sécurité, à l’éducation, à la santé, aux loisirs.

Voici les résultats de l’atelier auquel 5 jeunes ont participé assistés par les bénévoles de l’association.

Les Droits à Respecter, réalisé par Habib, Oumar, Petit Bah, Karamba et Idrissa

Droit à la santé – Habib : Je veux le droit à voir le médecin si je suis malade et de pouvoir acheter des médicaments si je n’ai pas des moyens. J’ai le droit d’avoir une assurance maladie. Le droit à la santé c’est aussi le droit d’avoir de la bonne nourriture pour ne pas être malade.

Droit au travail – Idrissa : Le travail est une base de l’économie. Le travail donne un sens et nous permet de se sentir utile à la société. Le travail aide à acquérir un sentiment de fierté, de satisfaction personnelle en vous confirmant que vous pouvez subvenir à vos besoins.

Droit à l’école – Oumar : Tout le monde a le droit d’aller à l’école en France. Le 26 mars 1981 le gouvernement français a décidé de donner le droit d’aller à l’école aux enfants de 3 ans jusqu’au 18 ans. L’école est obligatoire jusqu’aux 16 ans et après les citoyens ont le droit de faire une formation en France. Exemple: si t’es en France, t’as besoin de comprendre le français pour faire les démarches administratives et tu as le droit de travailler ou de t’intégrer en France.

Droit au logement – Karamba : Avoir une maison est important parce que si on n’a pas, on ne peut pas être en sécurité. Quand on est dehors, on voit plein de choses qui ne sont pas bien. C’est les risques de la rue. En hiver on peut aussi avoir des maladies. Grâce à Min’ de Rien, j’ai pu dormir au 115, à l’auberge de jeunesse et même maintenant j’ai une famille qui m’héberge. En semaine je dors à l’internat et le weekend je rentre chez moi dans ma maison.

Droits à la famille et à l’amour- Petit Bah : La famille c’est très important parce que ça pousse à avancer, ça te fait oublier des choses que tu as vecu là-bas, ça te permet d’échapper à l’isolement, ça m’a apportée beaucoup des choses: école, papiers, travail. Avant je n’avais pas d’espoir, c’est grâce à la famille que j’ai eu de l’espoir. Maintenant j’ai confiance en moi, c’est avec ma famille d’accueil que j’ai passé les plus beaux moments de ma vie.

Atelier d’expression à La Douka, Saintes, 1er octobre 2024

La Douka, c’est une cantine participative et un traiteur inclusif qui valorise la diversité culturelle. Créée en août 2021 par Shirley Petit-Duport. elle propose un espace d’expression et de création culinaires aux personnes migrantes, d’origine étrangère ou ultra-marine, afin de faire découvrir leurs savoir-faire et leurs cultures.

Mélano, Muna, Nicolas, Nour et Ferima ont participé à l’atelier encadré par Shirley et Daniel. Nous avons travaillé sur un dessin collectif autour du thème de la cuisine et des saveurs de leurs origines. Ensuite ils et elles ont exprimé ce que le projet de la Douka les apporte dans leur nouvelle vie en France. Leurs paroles sont un hommage à ce projet qui favorise la rencontre des cultures, la mixité et le vivre ensemble.

Poster la Douka complet

Ferima (Côte d’Ivoire) : « La Douka m’a aidé, ça m’a appris beaucoup de choses. Ça m’a donné du courage parce que le début de ma vie en France était difficile, quand j’ai commencé à travailler à La Douka j’ai retrouvé le sourire. Depuis 3 ans que j’avais quitté le pays, ça me manquait la nourriture de chez moi et ici à La Douka j’ai retrouvé les saveurs que j’aime. J’ai fait beaucoup de découvertes: d’autres gens, d’autres cultures, d’autres repas. Je serai toujours heureuse de revenir à La Douka ! »

Nicolas (République centrafricaine) : « La Douka est un endroit où je rencontre des gens de toutes les nationalités, toutes les races, toutes les ethnies. Quand je viens ici j’oublie tous les problèmes au quotidien. J’aime aussi la cuisine et ici je peux apprendre à cuisiner. Pour l’avenir j’aimerais être autonome, ne pas dépendre des autres, mais pour ça j’ai besoin d’avoir les papiers ».

Mélano (Géorgie) : « Bonjour les amis. J’aime chaque jour où je viens ici. Tout le monde est positif. Je suis heureuse d’avoir rencontré Shirley. Quand je viens ici j’oublie toutes les difficultés que j’ai vécu au pays. je ne me lasse pas de cuisiner des plats géorgiens. J’aime de tout mon coeur La Douka et les bénévoles ».

Muna (citoyenne du monde) : J’aime La Douka parce que c’est l’endroit où je ne me sens pas différente et aussi parce que c’est l’endroit idéal pour découvrir les autres cultures à travers de nouveaux plats et de nouvelles personnes. Nous cuisinons ensemble malgré la différence de langues, mais à la Douka on se comprendra.

‘À moi, vivant invisible’ d’Alhouseine Diallo

  • Marie Cosnay et Daniel Senovilla Hernández ont le plaisir de partager le livre d’Alhouseine Diallo « À moi, vivant invisible », illustré par Patrick Bonjour, et publié avec le soutien du laboratoire Migrinter et de l’Observatoire de la Migration de Mineurs.

http://o-m-m.org/wp-content/uploads/2024/09/Alhousine-Diallo-A-moi-vivant-invisible-web.pdf

Format EPUB : https://drive.google.com/file/d/1Zce7vaDwQ-vB_cET516cS-BXYNMTH3eT/view?usp=drive_link

Près de sept ans après son arrivée en Europe, Alhouseine Diallo continue de lutter pour reconstruire une vie digne. Avec un style direct mais aussi une grande précision dans les détails, son écriture est particulièrement révélatrice de la souffrance et de l’exclusion générées par l’application des normes européennes de gestion des migrations contemporaines.

S’agissant d’un livre en libre accès, l’auteur ne perçoit pas de droits d’auteur. Nous invitons donc les lecteurs à faire un don pour le soutenir. Le montant total (hormis la commission de la plateforme) sera collecté par l’auteur.

https://www.onparticipe.fr/c/7b6E1qmghttps://www.onparticipe.fr/c/7b6E1qmg

Le livre est aussi disponible en format EPUB sur demande

En vous souhaitant une bonne lecture !

 

« Yo, persona invisible » de Alhouseine Diallo

Marie Cosnay y Daniel Senovilla Hernández tienen el placer de compartir el libro de Alhouseine Diallo « Yo, persona invisible », editado gracias al apoyo financiero del Observatorio de la Migración de Menores y del centro de investigación Migrinter (CNRS- Universidad de Poitiers).

http://o-m-m.org/wp-content/uploads/2024/09/Alhousine-Diallo-Yo-ser-humano-invisible-web.pdf

Version EPUB : https://drive.google.com/file/d/1dMYx9alDVv-yRM4k6fGoTeivmVkgOWYo/view?usp=sharing

Después de casi 7 años desde su llegada a Europa, Alhouseine Diallo continúa luchando para poder reconstruir una vida digna. Con un estilo crudo pero al mismo tiempo con gran precisión de detalles, su escritura es particularmente reveladora del sufrimiento y exclusión que genera la aplicación de las normas europeas de gestión de las migraciones contemporáneas.

Al tratarse de un libro en acceso libre, el autor no percibe derechos. Nos permitimos por tanto sugerir a los lectores y lectoras que lo deseen de realizar un donativo para apoyar su creación. El importe íntegro (aparte de la comisión de la plataforma) será percibido por el autor.

https://gofund.me/7da89c3a

Esperamos que disfruten de la lectura !

Série de Podcasts-« Je suis Migrant-e »

https://www.instagram.com/jesuismigrant.podcast

Je suis migrant·e est une série documentaire indépendante qui aborde la question de la migration à travers des récits de vie. Migrant·e, réfugié·e, exilé·e, déplacé·e… qui sont ces invisibles ? A l’heure où les politiques migratoires se font à coups de chiffres, ce podcast leur rend la parole.

Trois épisodes ont été diffusés:

Je suis aussi Mounirhttps://podcast.ausha.co/je-suis-migrant/je-suis-aussi-mounir

Du haut de ses 24 ans, Mounir a déjà vécu plus d’une vie : l’arrachement à sa vie familiale en Guinée, la « route de la mort » à travers la Libye pour rejoindre l’Europe puis la lente bataille avec l’administration française. En se retournant sur son parcours, il nous livre sans fard ni hésitation ses plus grandes douleurs mais aussi ses plus belles découvertes.

Mineurs non accompagnés- Accueillir ces enfants isoléshttps://podcast.ausha.co/je-suis-migrant/je-suis-aussi-aboubacar

Aboubacar est un jeune mineur isolé, sans aucun parent ni connaissance en France. Par son état civil, son pays d’origine et ses aspirations, il est en quelque sorte représentatif des mineurs non accompagnés (ou MNA) en France. Mais son histoire a ceci de singulier qu’il n’a pas choisi de quitter son pays…

Un récit commenté par Noémie Paté, Maître de conférences en sociologie.

La charité blanche : je t’aide moi non plushttps://podcast.ausha.co/je-suis-migrant/la-charite-blanche-je-t-aide-moi-non-plus

Habib a fui le Soudan suite à son engagement politique contre un état autoritaire. Il a connu comme tant d’autres la violence de la Libye, des campements de la Jungle de Calais ou ceux de la Chapelle à Paris.

Mais il a aussi vécu la violence qui s’insinue parfois dans la relation aidant-aidé…

Un récit commenté par Léo Manac’h, Doctorant en anthropologie et Frédéric Ballière, Sociologue et Chargé d’études à l’APRADIS, Chercheur associé au CURAPP-ESS (UMR 7319) et à l’Institut Convergence Migrations.

Participation émission France24 sur les migrants de retour en Côte d’Ivoire

L’OMM a été invité par France24 à la discussion qui a suivi la projection du film « Les Maudits », réalisé par Yassin Ciyow, et qui décrit le rejet qui doivent endurer des migrants retournés en Côté d’Ivoire suite à l’échec de leur aventure migratoire.

Présentation du film: Des dizaines de milliers de personnes, qualifiées de « retournés » par l’OIM et de « maudits » par la société ivoirienne, errent dans les rues d’Abidjan et d’autres grandes villes de la Côte d’Ivoire. Ayant fui leur pays dans l’espoir d’une vie meilleure en Europe, ces anciens migrants sont désormais confrontés à la réalité brutale de leur retour, marquée par la honte, l’échec et la détresse financière. Yassin Ciyow et Guillaume Collanges sont allés à leur rencontre.

Lors de la discussion, nous avons pu évoquer les résultats de notre travail dans le cadre du projet Messages sur l’Expérience Migratoire- MEM que nous menons en collaboration avec Denis Mvogo et l’association Across the World basé à Abidjan et dans lequel ont participé Syriane Guérineau et Berenger Tabayard Guei, diplômés du Master Migrations Internationales de l’Université de Poitiers.

Expression Workshop- Casa Betania – Malaga, April 16th-17th 2024

Casa Betania is a project of La Merced Migraciones Foundation that welcomes a group of young asylum seekers (18-25 y/o) of different nationalities. Invited by Michel Bustillo and Sara García, we had the opportunity to spend two days of exchange with the young people in this space that constitutes a model of respectful and dignified reception where they feel at home. During a first collective discussion session, we tackled various issues of concern to them: the asylum application, access to work, leaving the centre, external housing, getting a residence status, mental health, religion, sport, the need to be patient, the importance of having friends, how to integrate into society, etc.

In a second session organised with the help of Angie, Humberto and Natalia, we proposed a first time of collective drawing in free format and a time of expression around two topics: firstly, what are the positive aspects of their new life in Europe; secondly, what other aspects are not so positive and they would like to be able to change?

Work in progress

The results are detailed below. Huge thanks to the young people and volunteers for this beautiful collective achievement.

HUMMING-BIRD POSTER

From left to right and from top to bottom : Drawings by Luis Carlos, Angie, Mohammed, Bananding, Natalia and Humberto.

BLACK-BIRD POSTER

From left to right and from top to bottom : Drawings by Macan, Omar, Marian, Mohammed, Natalia, Daniel, Adi, Mouhamed

« What I like about Europe is the quality of life and the opportunities given to people to grow internally. What I don’t like is that I see a certain unconsciousness in basic actions of society » (Luis Carlos, Colombia).

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est Texto-y-dibujo-Mohammed-Senegal-1024x757.jpg.

« I feel calm and confident -> positive. I remain without work and without papers for me in Spain. I am confident in my efforts, I am opening doors that I don’t see yet » (Mohammed, Senegal).

« I like the protections. And help to know how to speak languages. And trainings. The most important thing is the papers. The people who are refused. How are they going to improve their situation? » (Bananding, Senegal).

« Here in Spain without papers you can’t make a contract to work, I don’t like that. Here you live as you want, there is peace and quiet. There are good things, that’s why I like it » (Macan, Mali).

« My name is Omar Camara, since I arrived in Europe, especially in Spain, my life has changed completely. I have seen many things and I realised many things. About life in Europe and in Africa, it’s not the same, because if you don’t have papers you can’t work » (Omar, Guinea).

« There are more opportunities. Higher standard of living. Good infrastructure. There are some cold, less friendly people » (Marian, Romania)

« There are many opportunities available here to work. At the same time if there are no papers, there are no good jobs » (Mohammed, Morocco).

« Security. To be well. Change not having a job, be able to work » (Adi, Senegal)

« This goes to all migrants who had to leave their countries in search of a better future. Resist. That is what you have left. Courage. Lots of strength. My family who are far away. I just want to tell them that they are my everything and my strength. You don’t know how much I miss you. Living far away is not easy but I know that I am fulfilling my dreams. Every day that goes by I can’t wait to see you all. I can’t wait to hug you. I love you » (Mouhamed, Senegal).

OMM, 2024

Atelier d’expression casa Betania- Malaga- 16,17 avril 2024

Work in progress

Les résultats sont détaillés ci-dessous. Un grand merci aux jeunes et aux bénévoles pour cette belle réalisation collective.

POSTER COLIBRI

De gauche à droite et de haut en bas : Dessins de Luis Carlos, Angie, Mohammed, Bananding, Natalia et Humberto.

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est Texto-y-dibujo-Mohammed-Senegal-1024x757.jpg.

OMM, 2024

Taller de expresión- Casa Betania- Málaga, 16-17 abril 2024

Work in progress

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est Texto-y-dibujo-Mohammed-Senegal-1024x757.jpg.

OMM, 2024

Exposition « Sur les traces d’une jeunesse en migration »

L’exposition présente les histoires de Conchita, Catherine et Rosine, respectivement d’origine espagnole, italienne et portugaise, ayant migré en Nouvelle-Aquitaine au cours du XXème siècle. Elles témoignent de leurs difficultés et des actes d’hostilité qu’elles ont subis, au moment de leur arrivée en France. Leur statut d’étrangères les a souvent rendues indésirables aux yeux de la société d’accueil. Pour autant, les personnes rencontrées ont insisté sur leur capacité à mettre en place des stratégies, dès leur jeune âge, pour sortir de la case d’ «enfants d’immigrés» et être considérées, simplement, comme des jeunes de leur génération. Elles ont constitué des réseaux d’entraide et acquis des ressources leur permettant de s’émanciper d’une forme d’extranéité et de jouer un rôle dans le projet migratoire de la famille.

Ces photos et extraits d’entretiens recueillis à Angoulême, Marmande et Bayonne, villes où ces femmes demeurent actuellement, ne sont qu’une petite partie de l’histoire d’une jeunesse en migration. Au fur et à mesure de leur parcours, elles se libèrent des chaînes de l’extranéité.

Leurs histoires nous invitent à chérir de telles mémoires et à les mobiliser comme un nouvel angle de lecture pour comprendre les conditions de vie des jeunes exilés d’aujourd’hui.

L’exposition a été réalisée par Francesca Di Donato dans le cadre du projet Migration Positive porté par l’Observatoire de la Migration de Mineurs du laboratoire Migrinter (CNRS- Université de Poitiers) avec le soutien financier de la Fondation de l’Université de Poitiers et du programme CPER INSECT.