Casa Betania es un proyecto de la Fundación La Merced Migraciones que acoge a un grupo de jóvenes solicitantes de protección internacional de diferentes nacionalidades. Invitados por Michel Bustillo y Sara García, tuvimos la oportunidad de pasar dos días de convivencia e intercambio con los jóvenes en este espacio que constituye un modelo de acogida respetuosa y digna donde ellos se sienten como en su casa. Durante una primera sesión de discusión colectiva se abordaron diferentes temas que les preocupan : solicitud de protección internacional, acceso al trabajo, salida del centro, vivienda, regularización por arraigo, salud mental, religión, deporte, necesidad de ser pacientes, importancia de tener amigos, cómo insertarse en la sociedad, etc.
En una segunda sesión organizada con la ayuda de Angie, Humberto y Natalia, propusimos un primer tiempo de dibujo colectivo en formato y tema libre y un tiempo de expresión en torno a dos temas: en primer lugar, ¿cuáles son los aspectos positivos de su nueva vida en Europa?; en segundo, ¿qué otros aspectos no son tan positivos y les gustaría poder cambiar?.
Los resultados se detallan a continuación. Inmensas gracias a los jóvenes y voluntarias por esta bella realización colectiva.
CARTEL COLIBRÍ
De izquierda a derecha y de arriba a abajo : Dibujos de Luis Carlos, Angie, Mohammed, Bananding, Natalia y Humberto
CARTEL MIRLO
De izquierda a derecha y de arriba a abajo: Dibujosde Macan, Omar, Marian, Mohammed, Natalia, Daniel, Adi, Mouhamed
“Lo que me gusta de Europa es la calidad de vida y las oportunidades que se le dan a las personas para crecer internamente. lo que no me gusta es que veo cierta inconsciencia en acciones básicas de la sociedad” (Luis Carlos, Colombia)
“Me siento tranquilo y seguro -> positivo. Me quedo sin trabajar y sin papeles para mi en España. Yo confío en mi esfuerzo, estoy abriendo puertas que aún no veo” (Mohammed, Senegal)
“Me gustan las protecciones. Y ayudar para saber hablar lenguas. Y las formaciones. Lo más importante los papeles La gente que están denegados Como van a hacer para mejorar sus situaciones” (Bananding, Senegal)
“Aquí en España sin papeles no puedes hacer contrato de trabajar, no me gusta eso. Aquí tu vives como tú quieres, hay tranquilidad. Hay cosas buenas, me gusta por eso” (Macan, Mali)
“Mi nombre es Omar Camara, desde que llegué en Europa, especialmente en España, mi vida ha cambiado completamente. He visto muchas cosas y me di cuenta de muchas cosas. Sobre la vida en Europa y en África, no es igual, porque si no tienes papeles no puedes trabajar” (Omar, Guinea)
“Hay más oportunidades. Nivel de vida más alto. Infraestructuras buenas. Hay algunas personas frías, menos amistosas” (Marian, Rumanía)
“Aquí hay muchas oportunidades disponibles para trabajar. Al mismo tiempo no hay papeles, no buen trabajo” (Mohammed, Marruecos)
“Seguridad. Estar bien. Cambiar no haber trabajo, por trabajar” (Adi, Senegal)
“Esto va para todos los inmigrantes que tuvimos que salir de nuestros países a buscar un futuro mejor. Resistir. Es lo que os queda. Ánimo. Mucha fuerza. Mi familia que estás lejos. Solo quiero decirles que son mi todo y mi fuerza. No saben cuánto les extraño. Vivir lejos no es fácil pero sé que estoy cumpliendo mis sueños. Cada día que pasa las ganas de verlos son muy grandes. No veo la hora de poderlos abrazar. Los amo” (Mouhamed, Senegal)
L’exposition présente les histoires de Conchita, Catherine et Rosine, respectivement d’origine espagnole, italienne et portugaise, ayant migré en Nouvelle-Aquitaine au cours du XXème siècle. Elles témoignent de leurs difficultés et des actes d’hostilité qu’elles ont subis, au moment de leur arrivée en France. Leur statut d’étrangères les a souvent rendues indésirables aux yeux de la société d’accueil. Pour autant, les personnes rencontrées ont insisté sur leur capacité à mettre en place des stratégies, dès leur jeune âge, pour sortir de la case d’ «enfants d’immigrés» et être considérées, simplement, comme des jeunes de leur génération. Elles ont constitué des réseaux d’entraide et acquis des ressources leur permettant de s’émanciper d’une forme d’extranéité et de jouer un rôle dans le projet migratoire de la famille.
Ces photos et extraits d’entretiens recueillis à Angoulême, Marmande et Bayonne, villes où ces femmes demeurent actuellement, ne sont qu’une petite partie de l’histoire d’une jeunesse en migration. Au fur et à mesure de leur parcours, elles se libèrent des chaînes de l’extranéité.
Leurs histoires nous invitent à chérir de telles mémoires et à les mobiliser comme un nouvel angle de lecture pour comprendre les conditions de vie des jeunes exilés d’aujourd’hui.
L’exposition a été réalisée par Francesca Di Donato dans le cadre du projet Migration Positive porté par l’Observatoire de la Migration de Mineurs du laboratoire Migrinter (CNRS- Université de Poitiers) avec le soutien financier de la Fondation de l’Université de Poitiers et du programme CPER INSECT.
En collaboration avec Sylvie Marchand et Lionel Camburet de Gigacircus et dans le cadre du projet Hospitalité en Actions, nous avons organisé un atelier artistique avec des demandeurs d’asile de l’HUDA de Ruffec géré par l’association Audacia. Les personnes participantes étaient libres de s’exprimer par le dessin ou l’écriture. Les thèmes suggérés étaient les aspects positifs de la nouvelle vie à Ruffec, les choses à changer et, enfin, leurs souhaits pour l’avenir. L’atelier a eu lieu au théâtre de la Canopée avec la participation et le soutien des habitants de Ruffec.
Dessin 1 (1,60m x 2,50m)
Dessin 2 (1,60m x 2,50m)
Et voici quelques photos avec les détails des dessins
Ce document présente le contexte, la méthode, le déroulement et les principaux effets d’une recherche-action collaborative qui a été menée par une équipe d’intervenants du Cabinet Babel. Il s’appuie sur un travail de recherche dont l’objet a porté sur la prise en compte de la santé mentale des Mineurs Non Accompagnés au sein des services qui leur sont spécifiquement dédiées dans le cadre de la protection de l’enfance en France.
Il fait le récit d’une intervention institutionnelle qui a concerné des équipes socio-éducatives, certains de leurs partenaires et des jeunes MNA. Il présente une analyse méthodologique rétrospective du processus. Il revient également sur différents enseignements tirés de cette démarche en matière de compréhension de la santé mentale et de ce qui la sous-tend. Il permet aussi de rendre visible des logiques d’action à l’œuvre dans les services spécifiquement dédiés aux jeunes MNA qui se sont développés depuis le milieu des années 2010.
Nous avons le plaisir de vous annoncer la parution du numéro 7 de la revue Jeunes et Mineurs en Mobilité, coordonné par Cédric Morère et Daniel Senovilla, et consacré à la publication de deux récits de jeunes migrants: Ismaël et Wisdom.
Deuxième édition de « Migrations, citoyenneté et vidéo // Cour(t)s d’histoires », deuxième vague de portraits touchants et bien documentés de la part d’élèves de Nouvelle-Aquitaine. Une véritable célébration de la mémoire de l’immigration régionale !
Ce concours consiste en la création, par des élèves de collèges et lycées de Nouvelle-Aquitaine, de portraits vidéo de 2 minutes de personnalités liées à l’histoire de l’immigration régionale, qu’ils soient célèbres ou anonymes, à partir d’archives collectées par les classes, mais aussi de créations et de prises de vues produites à leur initiative.
Les élèves ont pu réaliser ces portraits avec l’aide des réalisateurs-monteurs du collectif 13m². Ces professionnels ont produit un gabarit global et ont, ensuite, monté les films selon les indications précises des élèves.
La réalisation de ces films s’est déroulée comme suit :
Choix du sujet
Recherche de ressources archivistiques
Visite de l’exposition « Immigration des Suds »
Ecriture d’un scénario et d’une narration audio
Enregistrement des voix des élèves narrateurs
Fin de la collecte de ressources : archives, prises de vues directes, musiques et créations variées
Proposition du séquencier à 13m², avec précisions des intentions de montage, ainsi que des effets sonores et visuels désirés
Montage final
En 2022-2023, chacun des 8 établissements inscrits a réalisé un portrait. Le 31 mai 2023, avec présence d’un représentant de Migrinter, c’est la grande première pour tous ces films ! Un jury présidée par David Diop, prix Goncourt des lycéens, a délibéré à l’Hôtel de Région de Nouvelle-Aquitaine, dans la salle plénière, pour décerner les 3 lauréats de cette session 2023!
“Derrière les barbelés : l’histoire sombre du Polo Beyris”- Collège public Errobi, Cambo les Bains (64)
“Elle & Nous: une histoire de fraternité” – Lycée professionnel Jean Capelle – Bergerac (24)
Losseni, askatasurenako bidea (Losseni, la route de la liberté) – Piarres Larzabal Kolegioa- Ciboure (64)
Aussi nominés (et félicités pour la qualité de leurs films) :
Conchita Gutierrez – Le convoi des 927 – Collège Marc Chagall- Dompierre-sur-mer (17)
Blessures de guerre: une famille divisée par la guerre d’Algérie- LP2I- Jaunay-Marigny (86)
Les enfants du Cafi: insouciance dans l’exode- Collège Lucie Aubrac- Castelmoron-sur-Lot (47)
Mohamed Mechti: les combats d’un tirailleur français- Lycée professionnel Les Menuts (33)
Boubacar Doumbouya: le parcours d’un MNA- Collège Jean Jaures Bordeaux (33)
Lors de nos travaux d’enquête dans le cadre du projet Migration Positive (2020-2022), portant sur les aspects constructifs et bénéfiques de l’expérience migratoire, un ample nombre des jeunes migrants consultés nous ont pourtant exprimé leur souhait de transmettre un message préventif (voir clairement dissuasif) à leurs camarades restés aux pays, notamment en raison des dangers liés à la route migratoire et à l’incertitude et précarité de leur situation une fois en Europe, surtout au niveau administratif. À cet égard, Stephen Ngatcheu, jeune camerounais, nous a dit : « Je ne conseillerais pas à quelqu’un qui vit au pays de prendre le même trajet que moi parce que quelque part c’est participer à un crime moral (…) En quelque sort, quitter son pays c’est accepter de mourir ».
Ce type de message de mise en garde par rapport à l’expérience migratoire, majoritaire entre nous interlocuteurs, contraste avec l’image de réussite véhiculée par des nombreux migrants, principalement via les réseaux sociaux, et qui contribue à alimenter les imaginaires sur le mythe de la vie en Europe auprès des proches restés au pays (Fouquet, 2007 ; Kirmi, 2008 ; Lacroix, 2010 ; Saltzbruun et al., 2017, Fernier et Senovilla, 2021).
En parallèle, dans nos expériences préalables de recherche auprès des mineurs et jeunes non accompagnés en situation de migration dans différents contextes européens, nous avons constaté l’importance d’apporter des informations appropriées sur leur situation, notamment en termes de statut migratoire, afin de leur donner la possibilité de comprendre et d’exprimer leur point de vue de manière indépendante sur toutes les décisions les concernant. Comme l’indique un récent rapport du Conseil de l’Europe[1], les mineurs migrants déclarent recevoir de la part des passeurs la plupart des informations pendant leur voyage migratoire. Ce besoin d’information que nous avions étudié notamment lors du projet ADIMENA[2], reste logiquement nécessaire pour les adolescents et jeunes basés aux principaux pays d’origine de la migration vers l’Europe, fortement impactés par les imaginaires de départ dominants dans ces contextes. À ce sujet, Mouhamed Sanoussy Fadiga, jeune guinéen, nous a dit : « La première des choses que l’on entend c’est partir. Tous les jours, chaque discussion à l’école ou en jouant au foot, on n’entend que ça : partir, partir, partir… »[4].
L’article 12 de la Convention Internationale des Nations Unies relative aux droits de l’enfant (CIDE) établit le droit de tout enfant d’exprimer librement son opinion sur toutes les questions qui le concernent. Ces opinions doivent être dûment prises en compte en fonction de l’âge et de la maturité de l’enfant. L’article 12 ouvre donc un droit à la participation des enfants validant leur considération comme sujets actifs de droit. Les mineurs n’ont pas le droit de décider mais il ont le droit à participer activement à la prise de décisions. Or, pour pouvoir participer, il faut apporter les informations nécessaires sur les différentes situations, circonstances, solutions, options possibles et sur leurs conséquences. Le Comité de Droits de l’Enfant des Nations Unies a insisté à plusieurs reprises sur l’importance de ces postulats et sur le fait que le droit à l’information est intrinsèquement lié au droit à la participation[3].
Au croisement de ces deux expériences préalables de recherche (Migration Positive et ADIMENA), le projet MEM constitue une collaboration entre l’Observatoire de la Migration de Mineurs du laboratoire MIGRINTER (UMR 7301- CNRS- Université de Poitiers) et l’association Accross the World, basée à Abidjan.
Notre but principal est d’établir une dynamique de dialogue et de communication entre mineurs et jeunes migrants présents en Europe et leurs camarades au pays, initialement dans le contexte de l’Afrique de l’Ouest et en particulier de la Côte d’Ivoire, mais avec une volonté de diffuser nos résultats et productions de valorisation dans un contexte plus ample. L’objectif subjacent de cette dynamique est de produire une connaissance qui nous permette d’élaborer des supports d’information le plus objectivés possible. Ces supports d’information porteront sur les différents enjeux liés à l’expérience migratoire, notamment sur les conditions du voyage et la situation aux frontières ainsi que tous les aspects juridiques, administratifs et sociaux associés à la vie en Europe d’intérêt pour les personnes primo-arrivantes. Au-delà, les travaux d’enquête que nous allons mener dans le contexte africain nous permettront aussi de produire des éléments de compréhension sur les perceptions des jeunesses africaines autour de la migration vers l’Europe en lien avec la décision (ou non) de partir.
Il est important de signaler que notre position d’enquête se situera dans une optique de neutralité sans prétendre ni dissuader ni promouvoir la migration. Or, notre volonté de relayer de façon pure la parole des jeunes que nous rencontrons et qui s’impliquent dans nos activités participatives de recherche supposera éventuellement une subjectivité liée à leur propre perception de la réalité qu’ils vivent. Nous respecterons cette subjectivité comme ça a été le cas lors de la première production dans le cadre de ce projet MEM, la chanson ‘Y a du bon, y a du mauvais’ dont le clip et paroles sont disponibles sur la chaîne Youtube Migration Positive :
En termes d’autres livrables, notre objectif principal est d’élaborer une vidéo d’animation d’entre 5 et 10 minutes à but informatif portant sur trois questions principales déclinées de la façon suivante : (1) Avant partir (questions à se poser avant départ, ce qu’il faudrait savoir, rôle des familles, des amis, des proches déjà en Europe, etc.) ; (2) Le voyage (routes, temps, budget, lieux dangereux, violences, frontières) ; (3) Arriver en Europe (des nouvelles frontières, où s’établir, documents, travail, réussir).
La date estimée pour la diffusion de cette vidéo est le premier semestre de 2024.
Références
Fernier, L., Senovilla, D. (2021), Migration Positive, aspects positifs de l’expérience migratoire, Ouvrage illustré par Maxime Jeune, Observatoire de la Migration de Mineurs & Migrinter, 37 pages.
Fouquet T. (2007), Imaginaires migratoires et expériences multiples de l’altérité : une dialectique actuelle du proche et du lointain, in Autrepart, (41), 83-98.
Kirmi B. (2008), Pourquoi quitter son pays ? Le mythe de l’Europe., in Barataria. Revista Castellano-Manchega de Ciencias Sociales, (9), pp. 17-224.
Lacroix T. (2010), L’imaginaire migratoire : jeunes marocains de France, in Lorcerie, F. (Ed.), Pratiquer les frontières : Jeunes migrants et descendants de migrants dans l’espace franco-maghrébin, CNRS éditions.
Salzbrunn M., Mastrangelo S., Souiah F. (2017), Migrations non-documentées et imaginaires sur Internet : Le cas des harraga tunisiens, in Visions croisées autour des frontières européennes : mobilités, sécurité et frontières, Éditions de l’Université de Galatasaray, pp.91-113.
[1] CONSEIL DE L’EUROPE (2018), Des informations adaptées aux enfants en situation de migration, Rapport de conférence, Strasbourg, 29-30 novembre 2017, 11 p.
[3] Observations Générales 6 (2005), 12 (2009), 14 (2013) puis les Observation conjointes avec le Comité des Droits des Travailleurs Migrants 3 (2017) et 4 (2019).
Los representantes de las diferentes instituciones implicadas en el documental posan para la prensa. Crédito foto: Universidad de Zaragoza
Inspirado del proyecto Migration Positive que dirige el Observatoire de la Migration de Mineurs desde 2020, el documental Positive Migration producido y realizado por la Fundación Picarral, fue presentado el jueves 23 de febrero de 2023 en un acto celebrado en el Paraninfo de la universidad de Zaragoza en el que intervinieron la directora del documental, Elisa Castanera, diversas personas y jóvenes implicados en su realización, el Gobierno de Aragón, la universidad de Zaragoza y el OMM.
El documental está disponible en acceso libre en Youtube: