Marie Cosnay y Daniel Senovilla Hernández tienen el placer de compartir el libro de Alhouseine Diallo “Yo, persona invisible”, editado gracias al apoyo financiero del Observatorio de la Migración de Menores y del centro de investigación Migrinter (CNRS- Universidad de Poitiers).
Después de casi 7 años desde su llegada a Europa, Alhouseine Diallo continúa luchando para poder reconstruir una vida digna. Con un estilo crudo pero al mismo tiempo con gran precisión de detalles, su escritura es particularmente reveladora del sufrimiento y exclusión que genera la aplicación de las normas europeas de gestión de las migraciones contemporáneas.
Al tratarse de un libro en acceso libre, el autor no percibe derechos. Nos permitimos por tanto sugerir a los lectores y lectoras que lo deseen de realizar un donativo para apoyar su creación. El importe íntegro (aparte de la comisión de la plataforma) será percibido por el autor.
Marie Cosnay et Daniel Senovilla Hernández ont le plaisir de partager le livre d’Alhouseine Diallo “À moi, vivant invisible”, illustré par Patrick Bonjour, et publié avec le soutien du laboratoire Migrinter et de l’Observatoire de la Migration de Mineurs.
Près de sept ans après son arrivée en Europe, Alhouseine Diallo continue de lutter pour reconstruire une vie digne. Avec un style direct mais aussi une grande précision dans les détails, son écriture est particulièrement révélatrice de la souffrance et de l’exclusion générées par l’application des normes européennes de gestion des migrations contemporaines.
S’agissant d’un livre en libre accès, l’auteur ne perçoit pas de droits d’auteur. Nous invitons donc les lecteurs à faire un don pour le soutenir. Le montant total (hormis la commission de la plateforme) sera collecté par l’auteur.
Je suis migrant·e est une série documentaire indépendante qui aborde la question de la migration à travers des récits de vie. Migrant·e, réfugié·e, exilé·e, déplacé·e… qui sont ces invisibles ? A l’heure où les politiques migratoires se font à coups de chiffres, ce podcast leur rend la parole.
Du haut de ses 24 ans, Mounir a déjà vécu plus d’une vie : l’arrachement à sa vie familiale en Guinée, la « route de la mort » à travers la Libye pour rejoindre l’Europe puis la lente bataille avec l’administration française. En se retournant sur son parcours, il nous livre sans fard ni hésitation ses plus grandes douleurs mais aussi ses plus belles découvertes.
Aboubacar est un jeune mineur isolé, sans aucun parent ni connaissance en France. Par son état civil, son pays d’origine et ses aspirations, il est en quelque sorte représentatif des mineurs non accompagnés (ou MNA) en France. Mais son histoire a ceci de singulier qu’il n’a pas choisi de quitter son pays…
Un récit commenté par Noémie Paté, Maître de conférences en sociologie.
Habib a fui le Soudan suite à son engagement politique contre un état autoritaire. Il a connu comme tant d’autres la violence de la Libye, des campements de la Jungle de Calais ou ceux de la Chapelle à Paris.
Mais il a aussi vécu la violence qui s’insinue parfois dans la relation aidant-aidé…
Un récit commenté par Léo Manac’h, Doctorant en anthropologie et Frédéric Ballière, Sociologue et Chargé d’études à l’APRADIS, Chercheur associé au CURAPP-ESS (UMR 7319) et à l’Institut Convergence Migrations.
L’OMM a été invité par France24 à la discussion qui a suivi la projection du film “Les Maudits”, réalisé par Yassin Ciyow, et qui décrit le rejet qui doivent endurer des migrants retournés en Côté d’Ivoire suite à l’échec de leur aventure migratoire.
Présentation du film: Des dizaines de milliers de personnes, qualifiées de “retournés” par l’OIM et de “maudits” par la société ivoirienne, errent dans les rues d’Abidjan et d’autres grandes villes de la Côte d’Ivoire. Ayant fui leur pays dans l’espoir d’une vie meilleure en Europe, ces anciens migrants sont désormais confrontés à la réalité brutale de leur retour, marquée par la honte, l’échec et la détresse financière. Yassin Ciyow et Guillaume Collanges sont allés à leur rencontre.
Lors de la discussion, nous avons pu évoquer les résultats de notre travail dans le cadre du projet Messages sur l’Expérience Migratoire- MEM que nous menons en collaboration avec Denis Mvogo et l’association Across the World basé à Abidjan et dans lequel ont participé Syriane Guérineau et Berenger Tabayard Guei, diplômés du Master Migrations Internationales de l’Université de Poitiers.
Casa Betania is a project of La Merced Migraciones Foundation that welcomes a group of young asylum seekers (18-25 y/o) of different nationalities. Invited by Michel Bustillo and Sara García, we had the opportunity to spend two days of exchange with the young people in this space that constitutes a model of respectful and dignified reception where they feel at home. During a first collective discussion session, we tackled various issues of concern to them: the asylum application, access to work, leaving the centre, external housing, getting a residence status, mental health, religion, sport, the need to be patient, the importance of having friends, how to integrate into society, etc.
In a second session organised with the help of Angie, Humberto and Natalia, we proposed a first time of collective drawing in free format and a time of expression around two topics: firstly, what are the positive aspects of their new life in Europe; secondly, what other aspects are not so positive and they would like to be able to change?
The results are detailed below. Huge thanks to the young people and volunteers for this beautiful collective achievement.
HUMMING-BIRD POSTER
From left to right and from top to bottom : Drawings by Luis Carlos, Angie, Mohammed, Bananding, Natalia and Humberto.
BLACK-BIRD POSTER
From left to right and from top to bottom : Drawings by Macan, Omar, Marian, Mohammed, Natalia, Daniel, Adi, Mouhamed
“What I like about Europe is the quality of life and the opportunities given to people to grow internally. What I don’t like is that I see a certain unconsciousness in basic actions of society” (Luis Carlos, Colombia).
“I feel calm and confident -> positive. I remain without work and without papers for me in Spain. I am confident in my efforts, I am opening doors that I don’t see yet” (Mohammed, Senegal).
“I like the protections. And help to know how to speak languages. And trainings. The most important thing is the papers. The people who are refused. How are they going to improve their situation?” (Bananding, Senegal).
“Here in Spain without papers you can’t make a contract to work, I don’t like that. Here you live as you want, there is peace and quiet. There are good things, that’s why I like it” (Macan, Mali).
“My name is Omar Camara, since I arrived in Europe, especially in Spain, my life has changed completely. I have seen many things and I realised many things. About life in Europe and in Africa, it’s not the same, because if you don’t have papers you can’t work” (Omar, Guinea).
“There are more opportunities. Higher standard of living. Good infrastructure. There are some cold, less friendly people” (Marian, Romania)
“There are many opportunities available here to work. At the same time if there are no papers, there are no good jobs” (Mohammed, Morocco).
“Security. To be well. Change not having a job, be able to work” (Adi, Senegal)
“This goes to all migrants who had to leave their countries in search of a better future. Resist. That is what you have left. Courage. Lots of strength. My family who are far away. I just want to tell them that they are my everything and my strength. You don’t know how much I miss you. Living far away is not easy but I know that I am fulfilling my dreams. Every day that goes by I can’t wait to see you all. I can’t wait to hug you. I love you” (Mouhamed, Senegal).
La Casa Betania est un projet de la Fondation La Merced Migraciones qui accueille un groupe de jeunes demandeurs de protection internationale de différentes nationalités. Invités par Michel Bustillo et Sara García, nous avons eu l’occasion de passer deux jours de cohabitation et d’échange avec les jeunes dans cet espace qui constitue un modèle d’accueil respectueux et digne où ils se sentent chez eux. Lors d’une première session de discussion collective, nous avons abordé différents sujets qui les préoccupent : la demande de protection internationale, l’accès au travail, la sortie du centre, le logement, les critères de régularisation, la santé mentale, la religion, le sport, la nécessité d’être patient, l’importance d’avoir des amis, comment s’intégrer dans la société, etc.
Dans une deuxième session organisée avec l’aide d’Angie, Humberto et Natalia, nous avons proposé un premier temps de dessin collectif au format et contenu libres et un temps d’expression écrite autour de deux thèmes : d’une part, quels sont les aspects positifs de leur nouvelle vie en Europe ; d’autre part, quels sont les autres aspects moins positifs qu’ils aimeraient pouvoir changer ?
Les résultats sont détaillés ci-dessous. Un grand merci aux jeunes et aux bénévoles pour cette belle réalisation collective.
POSTER COLIBRI
De gauche à droite et de haut en bas : Dessins de Luis Carlos, Angie, Mohammed, Bananding, Natalia et Humberto.
POSTER MERLE
De gauche à droite et de haut en bas : Dessins dede Macan, Omar, Marian, Mohammed, Natalia, Daniel, Adi, Mouhamed
“Ce que j’aime en Europe, c’est la qualité de vie et les possibilités offertes aux gens de s’épanouir sur le plan interne. Ce que je n’aime pas, c’est que je constate une certaine inconscience dans les actions de base de la société” (Luis Carlos, Colombie).
“Je me sens calme et confiant -> positif. Je reste sans travail et sans papiers pour moi en Espagne. Je suis confiant dans mes efforts, j’ouvre des portes que je ne vois pas encore” (Mohammed, Sénégal).
“J’aime les protections. Et l’aide pour savoir comment parler les langues. Et les formations. Le plus important, ce sont les papiers. Les gens qui sont refusés. Comment vont-ils améliorer leur situation?” (Bananding, Sénégal).
“Ici, en Espagne, sans papiers, on ne peut pas signer de contrat de travail, et je n’aime pas ça. Ici, on vit comme on veut, il y a la paix et la tranquillité. Il y a de bonnes choses, c’est pour ça que j’aime bien” (Macan, Mali).
“Je m’appelle Omar Camara. Depuis que je suis arrivé en Europe, et plus particulièrement en Espagne, ma vie a beaucoup changé. J’ai vu et compris beaucoup de choses. La vie en Europe et en Afrique n’est pas la même, parce que si tu n’as pas de papiers, tu ne peux pas travailler” (Omar, Guinée).
“Il y a plus d’opportunités. Le niveau de vie est plus élevé. Bonnes infrastructures. Il y a des gens froids et moins amicaux” (Marian, Roumanie)
“Il y a beaucoup d’opportunités de travail ici. En même temps, quand il n’y a pas de papiers, pas de bons emplois” (Mohammed, Maroc).
“La sécurité. Être bien. Changer le fait de ne pas avoir d’emploi, de pouvoir travailler” (Adi, Sénégal)
“Cette déclaration s’adresse à tous les migrants qui ont dû quitter nos pays à la recherche d’un avenir meilleur. Résistez. C’est ce qu’il vous reste. Du courage. Beaucoup de force. Ma famille qui est loin. Je veux juste leur dire qu’ils sont mon tout et ma force. Vous ne savez pas à quel point vous me manquez. Vivre loin n’est pas facile mais je sais que je réalise mes rêves. Chaque jour qui passe, j’ai hâte de vous voir tous. J’ai hâte de vous serrer dans mes bras. Je vous aime” (Mouhamed, Sénégal).
Casa Betania es un proyecto de la Fundación La Merced Migraciones que acoge a un grupo de jóvenes solicitantes de protección internacional de diferentes nacionalidades. Invitados por Michel Bustillo y Sara García, tuvimos la oportunidad de pasar dos días de convivencia e intercambio con los jóvenes en este espacio que constituye un modelo de acogida respetuosa y digna donde ellos se sienten como en su casa. Durante una primera sesión de discusión colectiva se abordaron diferentes temas que les preocupan : solicitud de protección internacional, acceso al trabajo, salida del centro, vivienda, regularización por arraigo, salud mental, religión, deporte, necesidad de ser pacientes, importancia de tener amigos, cómo insertarse en la sociedad, etc.
En una segunda sesión organizada con la ayuda de Angie, Humberto y Natalia, propusimos un primer tiempo de dibujo colectivo en formato y tema libre y un tiempo de expresión en torno a dos temas: en primer lugar, ¿cuáles son los aspectos positivos de su nueva vida en Europa?; en segundo, ¿qué otros aspectos no son tan positivos y les gustaría poder cambiar?.
Los resultados se detallan a continuación. Inmensas gracias a los jóvenes y voluntarias por esta bella realización colectiva.
CARTEL COLIBRÍ
De izquierda a derecha y de arriba a abajo : Dibujos de Luis Carlos, Angie, Mohammed, Bananding, Natalia y Humberto
CARTEL MIRLO
De izquierda a derecha y de arriba a abajo: Dibujosde Macan, Omar, Marian, Mohammed, Natalia, Daniel, Adi, Mouhamed
“Lo que me gusta de Europa es la calidad de vida y las oportunidades que se le dan a las personas para crecer internamente. lo que no me gusta es que veo cierta inconsciencia en acciones básicas de la sociedad” (Luis Carlos, Colombia)
“Me siento tranquilo y seguro -> positivo. Me quedo sin trabajar y sin papeles para mi en España. Yo confío en mi esfuerzo, estoy abriendo puertas que aún no veo” (Mohammed, Senegal)
“Me gustan las protecciones. Y ayudar para saber hablar lenguas. Y las formaciones. Lo más importante los papeles La gente que están denegados Como van a hacer para mejorar sus situaciones” (Bananding, Senegal)
“Aquí en España sin papeles no puedes hacer contrato de trabajar, no me gusta eso. Aquí tu vives como tú quieres, hay tranquilidad. Hay cosas buenas, me gusta por eso” (Macan, Mali)
“Mi nombre es Omar Camara, desde que llegué en Europa, especialmente en España, mi vida ha cambiado completamente. He visto muchas cosas y me di cuenta de muchas cosas. Sobre la vida en Europa y en África, no es igual, porque si no tienes papeles no puedes trabajar” (Omar, Guinea)
“Hay más oportunidades. Nivel de vida más alto. Infraestructuras buenas. Hay algunas personas frías, menos amistosas” (Marian, Rumanía)
“Aquí hay muchas oportunidades disponibles para trabajar. Al mismo tiempo no hay papeles, no buen trabajo” (Mohammed, Marruecos)
“Seguridad. Estar bien. Cambiar no haber trabajo, por trabajar” (Adi, Senegal)
“Esto va para todos los inmigrantes que tuvimos que salir de nuestros países a buscar un futuro mejor. Resistir. Es lo que os queda. Ánimo. Mucha fuerza. Mi familia que estás lejos. Solo quiero decirles que son mi todo y mi fuerza. No saben cuánto les extraño. Vivir lejos no es fácil pero sé que estoy cumpliendo mis sueños. Cada día que pasa las ganas de verlos son muy grandes. No veo la hora de poderlos abrazar. Los amo” (Mouhamed, Senegal)
L’exposition présente les histoires de Conchita, Catherine et Rosine, respectivement d’origine espagnole, italienne et portugaise, ayant migré en Nouvelle-Aquitaine au cours du XXème siècle. Elles témoignent de leurs difficultés et des actes d’hostilité qu’elles ont subis, au moment de leur arrivée en France. Leur statut d’étrangères les a souvent rendues indésirables aux yeux de la société d’accueil. Pour autant, les personnes rencontrées ont insisté sur leur capacité à mettre en place des stratégies, dès leur jeune âge, pour sortir de la case d’ «enfants d’immigrés» et être considérées, simplement, comme des jeunes de leur génération. Elles ont constitué des réseaux d’entraide et acquis des ressources leur permettant de s’émanciper d’une forme d’extranéité et de jouer un rôle dans le projet migratoire de la famille.
Ces photos et extraits d’entretiens recueillis à Angoulême, Marmande et Bayonne, villes où ces femmes demeurent actuellement, ne sont qu’une petite partie de l’histoire d’une jeunesse en migration. Au fur et à mesure de leur parcours, elles se libèrent des chaînes de l’extranéité.
Leurs histoires nous invitent à chérir de telles mémoires et à les mobiliser comme un nouvel angle de lecture pour comprendre les conditions de vie des jeunes exilés d’aujourd’hui.
L’exposition a été réalisée par Francesca Di Donato dans le cadre du projet Migration Positive porté par l’Observatoire de la Migration de Mineurs du laboratoire Migrinter (CNRS- Université de Poitiers) avec le soutien financier de la Fondation de l’Université de Poitiers et du programme CPER INSECT.
En collaboration avec Sylvie Marchand et Lionel Camburet de Gigacircus et dans le cadre du projet Hospitalité en Actions, nous avons organisé un atelier artistique avec des demandeurs d’asile de l’HUDA de Ruffec géré par l’association Audacia. Les personnes participantes étaient libres de s’exprimer par le dessin ou l’écriture. Les thèmes suggérés étaient les aspects positifs de la nouvelle vie à Ruffec, les choses à changer et, enfin, leurs souhaits pour l’avenir. L’atelier a eu lieu au théâtre de la Canopée avec la participation et le soutien des habitants de Ruffec.
Dessin 1 (1,60m x 2,50m)
Dessin 2 (1,60m x 2,50m)
Et voici quelques photos avec les détails des dessins
Ce document présente le contexte, la méthode, le déroulement et les principaux effets d’une recherche-action collaborative qui a été menée par une équipe d’intervenants du Cabinet Babel. Il s’appuie sur un travail de recherche dont l’objet a porté sur la prise en compte de la santé mentale des Mineurs Non Accompagnés au sein des services qui leur sont spécifiquement dédiées dans le cadre de la protection de l’enfance en France.
Il fait le récit d’une intervention institutionnelle qui a concerné des équipes socio-éducatives, certains de leurs partenaires et des jeunes MNA. Il présente une analyse méthodologique rétrospective du processus. Il revient également sur différents enseignements tirés de cette démarche en matière de compréhension de la santé mentale et de ce qui la sous-tend. Il permet aussi de rendre visible des logiques d’action à l’œuvre dans les services spécifiquement dédiés aux jeunes MNA qui se sont développés depuis le milieu des années 2010.